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La joie de vivre, d’Emile
Zola (1884)
Pauline
Quenu n’a que onze ans, quand elle devient orpheline et qu’elle est recueillie
par des cousins éloignés : les Chanteau, des bourgeois ruinés. Ils
habitent à Bonneville, un village miséreux, situé sur la côte normande, que la
mer menace perpétuellement de détruire sous la violence de ses marées et ses
vagues. Pauline grandit là-bas et se distingue par son altruisme, sa bonté et
sa gaieté ; qualités qu’elle conservera tout au long du roman, bien
qu’elle se fasse petit à petit dépouiller de son argent par la famille Chanteau
et les pauvres du village. A l’âge de
dix-sept ans, elle tombera amoureuse de son cousin Lazare, éternel pessimiste, ravagé par la peur de mourir et incapable
d’être heureux. Même si son amour est
réciproque, Lazare va s’enticher de Louise, une amie d’enfance coquette et superficielle. Pauline, ayant
comme unique défaut la jalousie, parviendra malgré tout à accepter cette idée,
car seul lui importe le bonheur de ses proches, même si le sien doit en pâtir.
Elle poussera même les jeunes amants à se marier.
La
souffrance et la maladie sont omniprésentes au fil de l’histoire ; M.
Chanteau souffre de violentes et récurrentes crises de gouttes que seule Pauline parvient à
calmer, Mme Chanteau décèdera suite à quelques jours d’agonie et de délire et
même notre héroïne frôlera la mort. Finalement, Pauline mènera une vie morose
puisqu’elle choisira de rester auprès de son oncle malade à Bonneville alors
que tout semblait lui promettre une vie trépidante…
Ce roman
est le douzième volet du cycle des Rougon-Macquart ; c’est aussi l’un des moins
connus mais pour autant, sa valeur littéraire n’en est pas amoindrie. Vous
pourrez le trouver chez votre libraire dans l’édition Livre de Poche, à un prix de 4€55.
Ne vous laissez pas décourager par le nombre de pages, au nombre de 447,
car l’histoire est réellement captivante.
Eponine94
Commentaires :
-J’ai beaucoup aimé ce livre, car il était
relativement facile à lire pour un roman du grand maître « Zola ».
Les descriptions ne sont pas d’une longueur démesurée ; le style est
plutôt objectif, et semble retranscrire la réalité sans grandes envolées
lyriques. N’étant pas une grande lectrice, je l’ai dévoré en moins d’une
semaine.
GaladrielXP
(27/01/2013 à 15 : 23)
-Un livre très intéressant… d’un point de vue social
et historique. En effet, comme tous les autres romans des Rougon-Macquart, La Joie de vivre se focalise sur des
milieux sociaux particuliers ; celui de la bourgeoisie provinciale avec la
famille Chanteau, mais aussi de la misère et la débauche, que l’on retrouve
chez les habitants de Bonneville.
L’intérêt de ce roman à aussi une visée philosophique,
je trouve, si l’on s’intéresse de plus près au personnage de Lazare. En effet,
l’époque correspondant à l’histoire est caractérisée par d’immenses progrès
scientifiques et médicaux. La vision de l’Homme sur le monde est chamboulée.
Lazare, en quête de savoir, fait des
études et pense qu’il pourra contrôler et comprendre tous les phénomènes
obscurs et inexpliqués, en particulier la mort, qui l’effraie beaucoup. Mais
plus il avance dans sa vie et ses études, plus il se rend compte que l’Homme ne
contrôle rien et qu’il est impuissant. Un roman très psychologique, au
final. Dans la préface, il est dit que Zola s’est
inspiré de lui dans le personnage de Lazare, car la mort de sa mère l’aurait
dévasté.
HarryPotter19
(27/01/2013
à 16 : 04)
-Je ne suis pas d’accord avec toi GaladrielXP quand tu parles de
retranscrire la réalité. Le personnage de Pauline est inhumain. Elle est belle,
intelligente, gaie, divertissante, et son unique but dans la vie est de faire
le bonheur de son entourage. Elle semble être parfaite, et je ne pense pas
qu’il existe sur Terre une personne aussi vertueuse. Zola a voulu créer un
idéal je pense ; donc dire qu’il a voulu retranscrire la réalité est faux
dans ce roman.
RomanNoirParis
(27/01/2013
à 18 :50)
-Le
roman m’a plu mais la fin est bâclée : on a le droit a moins de cinq
lignes d’explication sur le suicide de la servante Véronique, qui est pourtant
présente tout au long de l’action. L’ultime ligne est la phrase « Faut-il
être bête pour se tuer ! », prononcée par M. Chanteau, à propos du
suicide inattendu de la fidèle servante. Cette phrase ironique tranche
complètement avec le tragique de l’histoire. Je ne comprends pas qu’un si grand auteur ait
achevé son roman comme cela.
LaGentilleThénardier (27/01/2013 à 18 : 58)
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